Amicale des pêcheurs plaisanciers de plestin les grèves

Prenons soin de nos mouillages...

Les chaines

Les chaînes sont définies pas leur type, leur pas, leur calibre et la nature de leur acier. On distingue les chaînes à étais (étançonnées) et les chaînes à mailles simples.
Les chaînes à étais, plus lourdes et plus chères sont d'usage généralisé pour les mouillages des navires, en raison de leur aptitude à être stockées en puits sans faire de coques, et ne sont employées pour le balisage que pour des applications spécifiques.

 

On utilise donc en général des chaînes à mailles simples. Elles sont assemblées en maillons de longueur variable terminés par des "mailles d'extrémités" de dimensions plus importantes permettant la liaison avec des manilles de calibre différent.
Calibre des chaînes
Le calibre est le diamètre du fil qui constitue les mailles courantes d'une chaîne. Les chaînes de mouillage de bouées étant soumises à l'usure, et leur masse étant un facteur de limitation des sollicitations dynamiques de l'ensemble bouée-mouillage, le calibre sera toujours largement dimensionné par rapport aux efforts prévisibles, au profit de la longévité du mouillage.
Pas des chaînes
Le pas d'une chaîne est la longueur intérieure d'une maille exprimée par rapport au calibre "d" de la chaîne.
Les pas des chaînes de fournitures plus ou moins courantes sont 3.5d, 4d et 5d (mailles longues).

Un mouillage de type corps morts est souvent constitué d'un bloc de béton, d'une chaine, manilles, émérillon et bouée.
La longueur de chaine dépend de la hauteur d'eau maximale et aussi de l'espacement entre les postes de mouillage. C'est bien souvent 1.2 à 1.5 la hauteur d'eau.
La chaine est souvent divisée en deux parties avec un émérillon au milieu. La partie basse peut être d'un calibre supérieur à la partie haute. La partie basse est raccordée par une manille à la chaine de bas fond (chaine mère) qui elle est de gros calibre et d'une longueur minimale de 1.50m environ.
La chaine mère joue le role d'amortisseur comme d'ailleurs le reste de la chaine...d'où l'intéret d'avoir une chaine assez lourde pour éviter une tension continuelle génératrice d'une possible rupture.
Et bien sur, il faut une bouée capable de porter la chaine !

 

Le corps mort

le corps mort est un ancrage qui se fonde uniquement sur un poids élevé. Il consiste habituellement uniquement en un grand bloc béton ou de roche à l'extrémité d’une chaîne. Sa puissance de tenue est égale à son poids sous-marin (c'est-à-dire tenant compte de sa flottabilité) indépendamment du type de fond de la mer, bien qu’un effet de succion puisse l’augmenter si le bloc s’enfouit progressivement.

• Plus le corps mort est massif et lourd, mieux c’est.
• Le centre de gravité doit être bas pour éviter que le corps mort ne bascule et ne se renverse.
• Le corps mort doit avoir une base large pour ne pas glisser.

Les mouillages provisoires fréquents sur les endroits fragiles (substrats coralliens, zones de frayères, prairies sous marines (de zostères par exemple)) dégradent fortement les fonds marins. Dans les ports et estuaires ils remettent facilement en suspension des sédiments pollués ou dégradent les zones de nourrissage des larves de coquillages.
Les mouillages sur bouées fixées permettent de limiter ces impacts.(type corps mort)
Les chaînes ou cordages qui maintiennent les bouées peuvent se couvrir d'organismes marins et avoir un effet attractif sur les poissons.

 

Le mouillage sur corps mort

Le poids de la chaîne assure un rôle d’amortisseur.
Dans le cas d’un mouillage sur corps mort, la longueur de la ligne est réduite, aussi fait-il choisir des fortes sections pour obtenir un poids maximum et une résistance maximale, et un poids de corps mort adéquat en fonction de l’exposition.

Le poids d’une chaîne est donnée par le tableau :

Section et poids au mètre
10 mm2 soit 2,3 Kg
12 mm2 soit 3,0 Kg
14 mm2 soit 4,4 Kg

Il peut donc être utile de déterminer soi-même l'effort (dû au vent) auquel est soumis son bateau au mouillage.
Pour ce faire, il faut prendre la surface frontale du bateau. Pour un monocoque, c'est la largeur maximale de la coque multipliée par la hauteur au-dessus de l'eau du plus haut entre la coque, le rouf, la timonerie ou la capote fixe.
Multiplier le résultat par deux pour tenir compte des mouvements qu'aura le bateau au mouillage qui augmentent de manière importante la surface sur laquelle s'applique le vent.
Il n'y a plus qu'à appliquer à la surface que l'on vient de déterminer, la force induite par le vent en fonction de sa vitesse.
La formule de Martin, utilisée par la plus part des architectes navals, indique que l'effort en kilo par mètres carrés égale 0.0259 fois le carré de la vitesse du vent en noeuds.(ou le tableau ci dessous)
L'effort de traction, en kilo, qu'appliquera le vent sur la ligne de mouillage sera donc égal à V (en noeuds) au carré * 0.0259 * surface de fardage (en mètres carrés).